6-7-8 mai 2011 - à Grans (près de Salon de Provence)

Vendredi 6: co-vision avec Thierry Loussouarn et Dominique-Marie Périnet et tous les sophrologues présents

Samedi 7 (matin) : Peurs et phobies avec Malvina Girard, sophrologue.

Samedi 7 (après-midi) : La technique brève du recadrage en 6 points avec Sophie Rabito, sophrologue et Praticienne PNL et Marilyne Théry, sophrologue-Coach, formatrice MP PNL.

Assemblée Générale de la FFDS : le samedi 27 à 17H30

Dimanche 8 (matin) : Proposer, concevoir et animer des séminaires ou journées thématiques autour de la Sophrologie avec Chrystelle Girard Rinaldini, sophrologue, consultatnte, formation entreprise

Dimanche 8 (après-midi) : Les mécanismes de défense avec Martine Massacrier, sopohrologue.

LIEU :

Le Domaine de Petite, Grans (13)

COÛT STAGE

100 euros pour 1, 2 ou 3 journées (la journée de co-vision est gratuite pour tous les membres de la FFDS)

HORAIRES :

HORAIRES 1ère journée (6 mai) 9H15 – 12H15 et 14H30 18H00

HORAIRES 2ème journée (7 mai) : 9H00 – 12H15 et 14H00 – 17H15

Assemblée Générale de la FFDS (7 mai) + Apéritif: 17H30 - 19H30 (tous les adhérents sont conviés à l'AG)

HORAIRES 3ème journée (8 mai) : 9H00 – 12H15 et 13H45 – 17H00

Programme 1ère journée Co-vision

Echanges autour de la pratique de la sophrologie (groupes et entretiens individuels)

Programme 2ème journée (matin)

1. PEURS ET PHOBIES

Un jour, une jeune patiente venue me consulter pour différentes peurs, me dit :

- « Tu sais, je suis pressée d'être grande comme ça je n'aurai plus de peurs »,

- « Pourquoi, tu crois que les adultes n'ont pas peur » ?

- « Mon petit frère a des peurs, moi aussi alors que j'ai 11 ans mais mes parents, non...

- « Tu en es sûre ? Tu leur as demandé » ?

- « Non ».

- « Alors fais-le et tu me raconteras après » ?

- « Et toi Malvina, tu as des peurs » ?

- « Bien sûr, comme tout le monde »...

La peur, je la connais, elle m'a souvent protégée parfois motivée. Et dans certains cas juste gênée allant jusqu'à m'handicaper et même me faire souffrir.

De nos toutes premières peurs quand nous étions enfants, nous nous souvenons peut-être de la peur du noir, des loups, de l'angoisse de perdre nos parents, de la peur d'être dévoré, de mourir...Elles sont nécessaires pour nous apprendre à nous protéger. Les surmonter nous guide vers l'autonomie en toute sécurité.

Puis, il y a celles qui nous poursuivent, nous envahissent et parfois nous hantent jusqu'à nous empêcher d'évoluer et de vivre normalement...

La peur est inévitable et fondamentale : c'est une réaction naturelle face à un danger qui va permettre de déclencher l'action appropriée pour nous mettre en sécurité. Tout se complique quand elle ne se déclenche pas au bon moment ou lorsque son intensité est disproportionnée face au danger.

Où se trouve la normalité, quand devient-elle pathologique ou phobique et comment traiter ses manifestations excessives ? Je tenterai de répondre à toutes ses interrogations lors des prochaines rencontres de la fédération française de sophrologie.

Dans un premier temps, nous reverrons ensemble le mécanisme de la peur et les raisons pour lesquelles parfois il ne fonctionne pas ou mal.

Nous étudierons également les différentes formes de peurs et phobies :

- Peurs et phobies simples ou spécifiques comme la peur des animaux, des transports, la claustrophobie...,

- Peurs et phobies sociales comme le trac, la timidité, la peur des entretiens, de la prise de parole, du regards et du jugement de l'autre, la peur de se défendre, de s'exprimer, de se révéler...,

- Crises d'angoisse, panique et agoraphobie,

- Autres peurs (rares, symptomatiques) comme la peur de s'étouffer, de tomber, la peur de l'accouchement, la peur de la maladie, de la mort...

Seules les peurs et phobies simples et sociales seront développées.

Puis dans un second temps, nous aborderons la méthodologie : Quelles sont les différentes étapes nécessaires à aborder et à respecter pour accompagner les personnes qui souffrent de peurs et de phobies : accepter et comprendre ses peurs, réfléchir à leurs bénéfices secondaires, apprendre des techniques adaptées, s'entraîner, se confronter selon les règles et prendre son temps... Nous étudierons :

- En premier lieu, les peurs et phobies simples illustrées de cas extraits de mon expérience en cabinet : peur des chiens, du noir et des monstres dans les placards chez les enfants. Chez les adultes: peur de conduire une voiture et de tomber en panne, peur de se perdre.

- En second lieu, les peurs et phobies sociales avec comme exemples : peur des entretiens, peur d'aller dans des magasins, de parler en public, peur du téléphone. Ces peurs incluant entre autre la peur du rougissement, du regard et du jugement de l'autre.

Pour conclure, cette approche vous permettra de constater à quel point la sophrologie dans tous ses degrés (respiration, relaxation, activations, méditation) mais aussi la sophro-analyse et les mouvements oculaires sont des moyens efficaces pour le traitement des différentes peurs et phobies et peuvent vous aider et vous donner envie d'accompagner vos patients « sans crainte ».

Programme 2ème journée (après-midi)

2. LA TECHNIQUE DU RECADRAGE EN 6 POINTS

Lors de mon intervention en PNL, l'an dernier, je vous ai proposé de découvrir une liste de présupposés, qui sont des hypothèses de travail utiles pour une meilleure communication ou pour accompagner un patient dans le respect.

Cette année, nous avons choisi celle qui énonce que l'intention de tout comportement est « positive ». Tout comportement est utile dans certains contextes.

Le thème : Transformer un comportement limitant (émotion, somatisation, habitude, croyance limitante...) en ressources

La technique PNL : Le recadrage en 6 points

But de l'intervention : Transmettre une technique opérationnelle et facilement assimilable en conduite sophrologique

Objectifs de la technique : Séparer l'intention positive du comportement. Trouver un accord entre le conscient et l'inconscient en générant de nouveaux comportements pour répondre aux mêmes objectifs. Garder les mêmes bénéfices sans les inconvénients du comportement. Donner du sens, du choix et se remettre dans sa puissance créatrice

Champ d'application : La personne est en conflit avec une partie d'elle-même, veut cesser de faire quelque chose et n'y parvient pas.

Exemples : conduite addictive, automatisme, focalisation, comportement non adapté ou limitant.

Méthode : Exposé et apports théoriques. Démonstration. Questions-Réponses

Programme 3ème journée (MATIN)

3. PROPOSER, CONCEVOIR ET ANIMER DES SEMINAIRES OU JOURNEES THEMATIQUES AUTOUR DE LA SOPHROLOGIE

Accompagner, guider l'Autre au travers d'une discipline comme la notre, exige non seulement une maîtrise des différentes techniques employées mais demande aussi , une posture, un ajustement permettant à l'Autre d'accomplir en toute quiétude et sécurité le chemin qu'il décide d'emprunter.

Dans cet accompagnement, la relation individuelle que vous tissez et explorez avec vos élèves ou clients, se différencie néanmoins très clairement de la relation collective.

L'autre, qu'il soit UN ou PLUSIEURS, est différent. Il s'affiche et montre à voir, aussi bien ses valeurs intrinsèques que ses masques sociaux dans une dynamique moins intimiste et plus complexe. Il nous demande un ajustement, une énergie, une posture d'accompagnant différents.

En individuel, nous accompagnons. En groupe nous animons.

Là où nous étions côte à côte dans la relation d'accompagnant, de guidant, nous nous trouvons tout d'un coup, un peu comme devant un berger veillant à ce que chacun, quel qu'il soit, quelque soit son rythme, ses motivations, ses capacités, arrive à destination.

Avec toujours la certitude que sur ce chemin en commun, chacun aura parfois envie d'être ailleurs, autrement ou différent. Une écoute et entente qui s'affichent multiples alors même que l'objectif reste unique.

La notion de guidance prend alors une autre forme, exige de nous des apprentissages nouveaux, nous pousse à conjuguer au pluriel tant les réussites que les obstacles.

Pour ceux qui souhaitent aujourd'hui développer ou parfaire leurs compétences, je vous propose cette matinée d'échanges, et d'apports sur comment concevoir et animer des journées thématiques ou séminaires autour de la sophrologie.

Sophrologue, formée à l'analyse transactionnelle et la communication non violente, je suis aussi et surtout, oserai-je dire une formatrice consultante passionnée par mon métier et la relation de groupe sous toutes ses formes. Depuis 2008, j'en ai fait le cœur de mon activité au travers d'animation de séminaires de formation ayant trait au mieux être (que ce soit pour l'entreprise ou les particuliers) et de formation de formateurs.

Au-delà du thème choisit (gestion du stress, gestion émotionnelle, maternité,...), des questions très précises se posent à celui qui souhaite concevoir de telles actions.

- Comment concevoir et mettre en forme un déroulé pédagogique, avec des séquences formatives adaptées et des méthodes pédagogiques pertinentes ?

- Comment enchaîner les apports théoriques, les expérimentations ou mises en situation ? Et au-delà de ça, quelles expérimentations privilégier au sein du groupe?

- De quelles exigences se corrèlent la posture d'animateur en plus de celle d'accompagnant ou de sophrologue ?

- Comment guider chacun et tous à la fois ? Comment garantir le cadre et gérer le groupe au-delà de chaque individu qui le compose ?

Programme 3ème journée (après-midi)

4.LES MECANISMES DE DEFENSE

Les mécanismes de défense du Moi sont souvent pris dans une connotation péjorative : « Tu es dans le déni », « tu refoules tes émotions », etc. On en parle volontiers pour expliquer les différents symptômes psychiques observables et les psychanalystes les brandissent comme l'étendard de la résistance à la guérison.

Mais on a un peu trop tendance à oublier que sans eux, nous serions tous ou fous, ou morts ! Car en effet le psychisme a une capacité limitée d'intégration des affects. Qu'il soit débordé par la quantité d'affect qu'il reçoit, et c'est le traumatisme qui laisse des traces! Cette notion de trauma est très importante à intégrer car là aussi on a tendance à penser que le trauma est forcément violent, brutal, qu'il se réfère à un événement dramatique. C'est loin d'être le cas. Est trauma ce qui déborde le psychisme par son intensité, par la quantité d'affect généré, intégrable ou non par lui. La quantité d'affect peut venir de l'extérieur, de l'environnement, mais aussi de l'intérieur de l'individu. Ainsi une pulsion peut être traumatique par son intensité.

Cette capacité d'intégrer les affects, varie selon les individus et selon les âges. Ainsi un enfant de par l'immaturité de son psychisme bénéficie d'une capacité d'intégration limitée, quasiment nulle à la naissance. Ce qui explique que des personnes puissent être traumatisés et durablement malades par des vécus d'enfance qui à priori n'ont rien d'apparemment traumatisant, du moins vu avec nos yeux d'adulte.

Car au cours du développement, le psychisme augmente sa capacité d'intégration des affects, certes, mais aussi constitue son système de défense psychique qui va progressivement s'enrichir et se raffiner au fil du temps. Quand le système de défense est « équilibré » (ni trop, ni trop peu, ni employé à tort et à travers, ni trop régressif), l'individu est lui-même équilibré. Que ce mécanisme de défense n'ait pas pu se développer convenablement ou continue à défendre l'individu contre des évènements depuis longtemps révolus comme s'ils étaient actuels, et c'est le symptôme.

Donc cette notion est importante : tout individu regarde le monde à travers ses mécanismes de défense, qui filtrent les émotions, en cachent certaines, en déforment d'autres, de même qu'ils déforment la vision du monde que nous percevons. Ceci a une visée protectrice. Ne pas recevoir l'impact des affects tant extérieurs qu'intérieurs de plein fouet est essentiel pour protéger notre équilibre fusse au prix d'une inévitable déformation de la réalité qui à minima fait que chacun se perçoit et perçoit le monde à sa manière, au pire une vision délirante du monde. Car tout le monde a des mécanismes de défense qui travaillent 24h/24, y compris pendant notre sommeil. Et ces mécanismes sont strictement les mêmes entre l'individu normal et la pathologie. Seule l'inadaptation ou l'abus de tel ou tel mécanisme signe la pathologie. Le but d'une thérapie n'est donc en aucun cas de supprimer les défenses, mais de les rééquilibrer de manière à les faire fonctionner harmonieusement.

Dans cet exposé nous allons voir au travers d'exemples concrets en quoi consistent les mécanismes de défense. Et ceci par ordre d'apparition dans la vie psychique au cours du développement. Nous allons donc être amenés à distinguer les mécanismes dits « psychotiques », les plus régressifs, ceux du tout début de la vie, mais qui sont encore à notre disposition aujourd'hui, même si l'individu dit « normal » n'y a que très peu recours, et les mécanismes plus élaborés qui leur ont succédé et qu'on peut qualifier de « névrotiques ». Et nous les traiterons dans la double optique : normal/pathologique.

Par exemple, j'ai une idée de meurtre envers quelqu'un que je suis sensé aimer (un proche par exemple):

- Normal : je refoule cette idée, c'est à dire je la sors de ma conscience comme ne correspondant pas à mon sens moral. Elle ne me perturbe plus, puisqu'elle est totalement ignorée de moi.

- Pathologique : le refoulement échoue, le retour du refoulé me fait sentir sali, pollué à l'intérieur de moi par ces pensées agressives intolérables. Je projette cette pollution sur l'extérieur et c'est par exemple les microbes ou la saleté qui risquent de me contaminer, d'où des mesures d'hygiène protectrices très strictes pouvant conduire au TOC ou à la nosophobie.

Donc nous allons être amenés à examiner, dans leur ordre d'apparition dans la vie, les mécanismes suivants, mais aussi leur association, sachant qu'ils n'agissent pratiquement jamais seuls mais de concert les uns avec les autres :

Parmi les mécanismes psychotiques : le déni, le clivage, l'identification projective, l'idéalisation primitive, la projection délirante.

Parmi les mécanismes plus élaborés : le refoulement, la projection , l'introjection, la sublimation, la dénégation, la formation réactionnelle, l'annulation, l'isolation, le déplacement, l'identification, y compris à l'agresseur, l'évitement, l'inhibition, la rationalisation, le retournement en son contraire, le contre investissement, la condensation, la régression, etc.

La liste est longue et nous oblige à nous centrer sur les plus classiques et les plus répandus !