Les 18èmes rencontres de la Fédération Française de Sophrologie (FFDS)

Programme des 18èmes Rencontres de la FFDS

8-9-10 avril 2016
Salon de Provence

18ème rencontres FFDSVendredi matin : Valérie Giacometti : Mieux vivre sa maladie au quotidien, DANS LE DESERT DE LA MALADIE, RETROUVER UN CHEMIN…

Vendredi après-midi : Laura Jauvert : sophrologie et hypnose

Samedi toute la journée : Nadine Germain : Atelier Prévention, Santé, "Addictions"

Dimanche matin : Martine Massacrier, Être sophrologue aujourd'hui

Dimanche après-midi: Eliane Lheureux, : sophrologie et méditation


Coût : 110 euros

Mieux vivre sa maladie au quotidien

DANS LE DESERT DE LA MALADIE, RETROUVER UN CHEMIN…

Face aux vicissitudes de la maladie, bien souvent la personne malade passe par des états intérieurs douloureux à la fois physique et psychologique. Il convient dès lors de les aider à retrouver un équilibre, une colonne vertébrale, un chemin apaisé vers un mieux-être, un bien-être et de les accompagner vers la voie de la guérison lorsque celle-ci est possible.
Le rôle du sophrologue est donc essentiel dans cette recherche et  permettre au malade de redevenir maître à bord, dans sa vie.

Si le Corps et l’Esprit sont différents car ils sont deux entités distinctes, ils sont néanmoins indissociables. Ils ne peuvent rien et n’être rien sans l’autre. Il y a des interconnections. Dans le brouhaha d’une météo intérieure discordante, le corps souffre et dans le chaos d’un corps désarticulé, meurtri, blessé… l’esprit pleure. Si l’un est désaccordé, l’autre le devient aussi. Retrouver alors une Unité Corps-Esprit semble alors la seule alternative possible. « Faire corps », « faire bloc » est en effet la source d’une évolution positive.

Face aux affres de la maladie, Corps et Esprit doivent faire l’objet d’une même attention et être traités sur un pied d’égalité, en toute équité.  Prendre soin de chacun d’eux est essentiel car ils ne sont rien l’un sans l’autre. Pour se sentir bien dans son corps et dans sa tête malgré la maladie, des clés d’auto-libération spécifiques et appliquées à chacun, existent.

Apprivoiser son corps et dompter son esprit, pour retrouver une harmonie, un état d’équilibre intérieur, un état de grâce perdu dans la communion parfaite de ces deux entités (et donc d’une unité), n’est pas chose facile mais ce n’est pas impossible. Cette idée doit devenir le fer de lance de toute démarche sophrologique entreprise pour permettre au sophronisant de se réconcilier avec lui-même.  Pour œuvrer vers cette unité, cette alliance corps-esprit et permettre à la personne malade de retrouver son corps perdu, de « vivre accordée » malgré la maladie et de « bien vivre », de « mieux vivre » accordée avec elle-même, il est important de s’intéresser aux éléments suivants :  

  • l’image du cocher, de la calèche et de l’attelage ;
  • les définitions et les notions communément admises du corps et de l’esprit ;
  • l’idée originale des 3 corps (corps physique, corps mental, corps énergétique) ;
  • le schéma corporel et la planète corps ;
  • le corps et la maladie : réalités et ressentis ;
  • l’idée d’unité « corps-esprit » et celle de fragmentation « corps-esprit » ;
  • le pouvoir de d’esprit sur le corps et celui du corps sur l’esprit (influences et répercussions dans les deux sens) ;
  • les vases communiquant, les interactions, la somatisation ;
  • les différents temps : celui des turbulences (du chaos), à celui des ruminations, (de la mastication), à celui de la digestion (de l’intégration, de l’acceptation), à celui de l’apaisement (de la réconciliation), à celui de l’accordement (de l’unité retrouvée) ;
  • le grand ménage entre doutes et certitudes et les nécessaires bifurcations ;
  • le jeu des positifs et des négatifs pour retrouver un équilibre intérieur ;
  • l’éveil de soi (instant présent, plaisir, harmonie, méditation, contemplation…) ;
  • les clés de l’auto-libération (programmation positive, pensée positive, optimisme, loi d’attraction, stimulation de « son guérisseur intérieur », reconnexion avec « son intériorité vivante», restauration de son schéma corporel…) ;
  • notre « médecin intérieur », notre cerveau (veillant sur notre corps) ;
  • la mobilisation des compétences d’auto-guérison de l’organisme (notion de  « corps « intelligent » et celle du cerveau, comme « allié thérapeutique ») ;
  • la démarche sophrologique : les axes de travail du sophrologue, les ingrédients et les conditions de réussite thérapeutique ; application notamment à la problématique douleur et à celle du mouvement, illustrations par des cas concrets.

Et tout ceci, avec en toile de fond, la respiration, la visualisation, la pleine conscience et l’éveil des sens comme traits d’union entre le Corps et l’Esprit pour atteindre l’Unité recherchée.
Les liens entre le Corps et l’Esprit peuvent être fragilisés et ne tenir qu’à un fil lorsqu’une personne est malade, il devient alors vital de stimuler les interactions entre ces deux entités et de rétablir un dialogue entre l’esprit et le corps. Quand l’esprit dialogue avec le corps, alors le corps et l’esprit redeviennent « un Tout » ; et s’ils redeviennent « un Tout », une harmonie peut à nouveau s’installer.  
Maladie quand tu nous tiens, rien n’est plus pareil. Quel espoir reste-t-il alors ? Face aux assauts de la maladie, se réconcilier avec son corps devient alors et indubitablement une étape cruciale pour entrevoir un nouvel horizon.

Sophrologie et hypnose


Souvent opposées l'une à l'autre La sophrologie et l'hypnose ont pourtant beaucoup en commun. En effet, ces deux approches profitent d'un état de conscience modifié par une relaxation ou une induction pour proposer des protocoles de changements.

Nous pourrions discuter des semaines entières sur les ressemblances et les différences de ces deux méthodes mais il est, à mon sens, beaucoup plus intéressant de voir ce que chacune peut apporter à l'autre ! J'ai eu la chance de me former à la sophrologie avec Thierry et Malvina puis à l'Hypnose Ericksonienne avec l'école parisienne de l'Arche.

L'hypnose se revendique l'art de la communication, l'art de la suggestion et l'art d'épouser le monde du patient … afin de lui permettre de vivre une vie plus harmonieuse, plus en accord avec ce qu'il dit, ce qu'il pense et ce qu'il est.

Je souhaiterai au cours de cette conférence vous faire part des éléments de l'hypnose qui aujourd'hui enrichissent ma pratique quotidienne de la sophrologie.

Voici le programme :

I - Comment l'hypnose peut améliorer notre savoir être?


A/ Les Accès oculaires : détecter les canaux sensoriels pour adapter son terpnos logos
1. Historique des accès oculaires
2. En quoi est ce utile pour le sophrologue ?
3. Comment les détecter ?

B/ Les Métaprogrammes : comprendre le fonctionnement de l'autre pour mieux l'accompagner
    1. Qu'est ce qu'un métaprogramme ?
    2. En quoi est ce utile pour le sophrologue ?
    3. Les métaprogrammes les plus utiles

II- Comment l'Hypnose peut enrichir notre savoir faire?

A/ Les protocoles dans le passé

   1. Le déménagement
   2. Le deuil ou la coupure de lien

B/ Les protocoles dans l'avenir
   1. Aller chercher une ressource
   2. Adopter un nouveau comportement
 

Atelier Prévention, Santé, "Addictions"

OBJECTIF DE LA JOURNEE

  • Posséder des connaissances théoriques ainsi que des techniques applicables immédiatement dans le cadre de la prévention santé primaire.
  • Quelques notions théoriques :   Adolescents et conduite à risques, Addiction, dépendance, tolérance, substances…Stress et addiction
  • Savoir utiliser des outils d’animation comme moyen de communication et d’expression des émotions, de réduction du stress, l’intrusion de pensée négative, tout en augmentant la confiance en soi, la concentration et des sentiments positifs.
  • Cette journée se déroulera en 2 temps :

1ère partie dédiée à la transmission de connaissances théoriques
2ème partie application pratique. Mise en situation et participation du public…

LE CONTEXTE EN FRANCE

  • Le tabac tue 73000 personnes chaque année
  • 1 cancer sur 4 est associé au tabac

Chez les jeunes :

  • Les années collèges sont celles de l’initiation au tabac.
  • 6,6% des collégiens en classe de 3ème déclarent fumer tous les jours.
  • En 2011, 31,6 % des jeunes de 17 ans se sont déclarés fumeurs.
  • Le tabac est le premier produit psychoactif consommé quotidiennement à l’adolescence.
  • Plusieurs études indiquent une initiation précoce de substances psychoactives (tabac, cannabis, alcool). Celle-ci favorise la dépendance à l’âge adulte avec l’apparition de symptômes de dépendance nicotinique dès les premiers jours de consommation, la diminution des performances scolaires et un risque plus élevé de maladies et d’hospitalisations.

(source : Fondation JDB Essai Pépites. Programme Essonnien de Prévention de l’Initiation au Tabac par l’Education en milieu scolaire)

DE LA PREVENTION VERS LA PROMOTION A LA SANTE

Une des composantes prioritaires de la santé publique, est de développer la « promotion de la santé ». La promotion à la santé (OMS) est le processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé et d’améliorer celle-ci. Cette démarche relève d’un concept définissant la santé comme la mesure dans laquelle un groupe ou un individu peut d’une part, réaliser ses ambitions et d’autre part, évoluer avec le milieu ou s’adapter à celui-ci. La promotion de la santé s’appuie sur le développement individuel et social grâce à l’information, à l’éducation pour la santé et aux perfectionnements des aptitudes indispensables à la vie. Ce faisant, elle donne aux gens davantage de possibilités de contrôle de leur propre santé et de leur environnement et les rend mieux aptes à faire des choix judicieux. Il est crucial de permettre aux gens d’apprendre à faire face à tous les stades de leur vie et se préparer à affronter les traumatismes et les maladies chroniques.
Ce travail doit être facilité dans le cadre scolaire, familial, professionnel et communautaire et une action doit être menée par l’intermédiaire des organismes éducatifs, professionnels, commerciaux et bénévoles, dans les institutions elles-mêmes.
Récemment, des modèles de promotion de la santé mentale se sont développés grâce aux travaux issus de la psychologie positive  en s’appuyant sur une théorie des ressources. Il est nécessaire d’élaborer de nouvelles formes de pratique, davantage centrées sur le développement de compétences. (Shankland et Lamboy 2011)
Grâce à ses applications pédagogiques, psychologiques et prophylactiques, la SOPHROLOGIE a toute sa place dans le cadre de la prévention primaire agissant sur le « développement des compétences psychosociales ».
En prévention santé, il est établi que l’information seule n’est pas toujours suffisante pour entraîner un changement de comportement. De plus, les interventions de prévention peuvent même présenter un risque incitatif. Les acteurs de prévention se tournent progressivement vers une approche plus globale et expérientielle. L’objectif des interventions étant davantage centré sur le développement des compétences psychosociales qui favoriseraient la réduction des risques liés à différents troubles et permettraient aux individus de mieux faire face aux difficultés rencontrées.
Ainsi, la sophrologie, avec ses nombreux outils, favorise l’épanouissement des élèves d’un collège, les bonnes relations entre professeurs et élèves, la préparation aux contrôles, aux examens etc…
Il s’agit donc de développer les potentiels personnels de chacun et de les équiper de méthodes et d’outils pour faire face aux difficultés de la vie.

LA BOITE A OUTILS DES COMPETENCES PSYCHOSOCIALES


LES COMPETENCES PSYCHOSOCIALES  sont les capacités d'une personne à répondre aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne. C'est l'aptitude d'une personne à maintenir un état de bien-être mental, en adoptant un comportement approprié et positif à l'occasion des relations entretenues avec les autres, avec sa propre culture et son environnement. "OMS Organisation mondiale de la santé, division de la santé mentale et de la prévention des toxicomanies"
Les compétences psychosociales ont un rôle important à jouer dans la promotion à la santé, en terme de bien-être physique, mental et social, quand les problèmes de santé sont liés à un comportement, et quand le comportement est lié à une incapacité à répondre efficacement au stress et aux pressions de la vie. (IREPS)

Les différents outils et ateliers  proposés sont adaptés à l’âge et à la nature des participants. Ils ont été créés  en premier lieu pour la Fondation JDB/Ligue contre le cancer de l’Essonne et expérimentés auprès de 6000 jeunes de 9 à 25 ans entre 2012 et 2014. Utilisation d’une pédagogie ludique accessible à tous ou, le jeune est invité à devenir acteur de son bien-être et de sa santé.

DEROULEMENT D’UN PARCOURS DE PREVENTION SANTE (ADDICTIONS)

1er ATELIER        POURQUOI COMMENCE-T-ON A CONSOMMER ?

  • L’Adolescent et la prise de risque
  • Réfléchir sur les représentations au sujet des addictions
  • Appréhender le parcours de la personne dépendante
  • Mieux connaître les concepts d’addiction et de dépendance

OUTILS :  Quizz/diapo/


2ème ATELIER     INFLUENCE DE LA PUBLICITE

  • Développer l’esprit critique par l’analyse des techniques de vente des publicitaires 
  • Renforcer les capacités des jeunes à identifier l’impact des publicités sur leurs choix et leurs comportements de santé
  • Exprimer son point de vue sur la présence des publicités au quotidien
  • Définir les objectifs publicitaires, percevoir la manipulation de l’industrie du tabac/alcooliers
  • Identifier les publics ciblés par les publicités

OUTILS :  Clip/Emballage produit/abaque de Régnier


3ème ATELIER     INFLUENCE DU GROUPE

  • Développer, chez le jeune, la capacité à s’affirmer et résister à la pression du groupe.
  • Identifier les différents types de pression que l’on peut subir –
  • S’approprier différents moyens de réagir face à la pression du groupe –
  • Apprendre à avoir sa propre opinion et s’affirmer dans un groupe

OUTILS :  Jeu des chips/Jeu de rôle


4ème ATELIER  EMOTIONS

  • La principale source de mal être des êtres humains émanent de cette incapacité à s’y retrouver dans leur ressenti émotionnel. Nombre de comportements de dépendances sont liés à une mauvaise gestion des émotions…
  • Connaitre les différentes émotions et en comprendre leurs utilités.
  • Visiter le vocabulaire des émotions
  • L’Emotimomètre/Météo intérieure

OUTILS : Diapo/Film/ Exercices de respiration /Routine de pratique de gestion des émotions

5ème ATELIER  GESTION DU STRESS

  • Cet atelier propose de comprendre comment fonctionne le stress (déclencheurs et signes du stress corporels, émotionnels, cognitifs) et d’acquérir des outils simples pour le gérer.
  • Les déclencheurs du stress
  • Les signes du stress
  • Le système nerveux
  • Comment gérer le stress

OUTILS : Diapo/Film/ Exercices de respiration /Sophrologie

6ème ATELIER  ESTIME de SOI/QUALITES&COMPETENCES

  • Identifier les moyens pour développer une bonne estime de soi –
  • Apprendre à avoir un discours équilibré vis-à-vis de soi-même –
  • Développer le vocabulaire autour des qualités et compétences.

OUTILS : Diapo/Estimomètre/Dialogue interne/Signe signal


Ce parcours « addiction » peut être proposé sur une journée ou sur un trimestre, chaque atelier peut être décliné en plusieurs séances  notamment les ateliers : émotions, stress, estime de soi. Remise des fiches pédagogiques.

Être sophrologue aujourd'hui

Ce n’est un secret pour personne que ces dernières décennies ont été le siège d’immenses changements socio-économiques, ainsi qu’une évolution tout aussi importante des mentalités. Notre mode de pensée, notre manière de vivre et d’envisager le monde , tout comme le regard porté sur soi-même s’est vu totalement modifié, et ce, en très peu de temps. Ceci se ressent dans le champ clinique avec une évolution des pathologies et des troubles psychologiques qui eux aussi changent radicalement de forme. Melman appelle « nouvelle économie psychique » (NEP) ce phénomène à la limite entre le fonctionnement social et le fonctionnement psychique individuel induit en grande partie par le néolibéralisme et la société de consommation, ainsi que l’évolution des structures familiales.  Du côté de ces dernières, à une autorité parentale, s’est substitué un « copinage » quand ce n’est pas une co-dépendance parent-enfant induisant pour ces derniers un manque de repères, voire une inversion des rôles. Du côté de la société de consommation, on nous fait croire que tout est possible, tout de suite, qu’il est bon de « dépasser ses limites », on prône le droit à satisfaire tous nos désirs y compris les plus pathologiques,  au nom de notre liberté et de notre épanouissement. Le tout est sous-tendu par l’idée ou plutôt l’illusion que le bonheur dépend d’un avoir et non plus de l’être, avoir bien sûr qui nous est proposé au moyen de nombreux objets de consommation, d’où la multiplication de ces « solutions-bonheur », faciles à acquérir , demandant peu voire pas du tout d’implication personnelle, jetables et remplaçables à loisir par d’autres, censées être plus performantes. Le bonheur est à l’extérieur, plus à l’intérieur, et de manière générale, tout est attendu de l’extérieur, comme un dû. Il en résulte une évolution des mentalités, mais aussi des pathologies, qui n’en sont que le miroir grossissant, pathologies de plus en plus orientées vers la dépendance sous toutes ses formes, et le passage à l’acte au détriment de la mentalisation. La politique du «  tout, tout de suite » a un impact sur la temporalité interne de l’individu de moins en moins résistant à la frustration, l’attente, tel un enfant capricieux à qui tout est du. Mais un tel individu est lui aussi de plus en plus assimilé à un produit de consommation, réifié, et mis sur le marché avec une valeur marchande plus ou moins élevée mais surtout basée sur l’apparence, là encore au détriment de l’essence .

Médecine, psychiatrie et psychothérapies n’échappent pas à ce vaste commerce organisé. Elles aussi se tournent de plus en plus vers une économie de marché où le bien-être et le respect du patient n’ont que peu de poids ; il suffit de voir pour s’en convaincre les nouveaux symptômes du DSM créés au profit des puissants lobbies pharmaceutiques, des symptômes qui doivent s’adapter à la recherche pharmaceutique et ses produits et non l’inverse !

Les patients quant à eux deviennent « consommateurs de soins », acheteurs plutôt qu’impliqués dans une relation duelle de collaboration vers un objectif commun au service duquel ils sont les principaux acteurs et les premiers concernés. Mais infantilisés par un discours qui leur dit à chaque instant quel mode de vie adopter, et s’immisce dans le plus intime de leurs décisions privées, ils exigent en retour une prise en charge totale, gratuite, et efficace rapidement et durablement ; N’est-ce pas après tout ce que le discours tout puissant de la science leur promet en échange de l’asservissement de leur subjectivité ?

Car la science devenue toute puissante a remplacé Dieu, et en elle se portent tous les espoirs. Et la science invalide tout ce qui n’est pas mesurable et validable par l’expérience, tout ce qui ne se met pas en tableaux et en statistiques, au détriment de la richesse et de la complexité du fonctionnement humain, qui se voit réduit à un organisme-machine réduit à la somme de ses organes et fonctionnements ou un psychisme tout aussi machinique réduit à la somme de ses comportements, juste un peu plus complexe que l’animal mais qualitativement identique .

L’objectif n’est pas de se lamenter sur cette nouvelle évolution, ni de dire « C’était mieux avant ». C’est bien plutôt de faire le constat de ce qui est, dans la mesure où le sophrologue désirant s’installer va devoir composer avec cette nouvelle donne, et se doit pour cela d’être au fait avec cette nouvelle réalité du terrain, et ce sur les deux plans au carrefour desquels il se situe, soit le plan des patients et leurs nouvelles pathologies et mentalités d’un côté, du « marché » de la santé et du bien être dans lequel il va devoir s’insérer de l’autre. Ce sont ces deux aspects qu’on va se proposer d’étudier :


1. Le marché de la santé et du bien-être :
 

  • L’évolution de l’économie et des mentalités depuis ces dernières décennies : consommation, libération des mœurs, changement des structures familiales, nouvelle temporalité psychique, individualisme et droit à l’épanouissement personnel à tout prix, réification des individus , nouvelles techniques de management et stress au travail, etc.
  • L’évolution du monde médical et de la santé en général : le soin comme objet de consommation, le nouveau discours scientifique et ses problèmes éthiques, le pouvoir grandissant des lobbies pharmaceutiques et leur influence sur le discours officiel et les politiques de santé. Qu’est-ce que le DSM, comment est-il rédigé, par qui, sous quelles influences ?
  • La guerre des psys et la subdivision de la psychothérapie en trois grandes tendances : une psychanalyse en recul, l’engouement des milieux officiels pour les TCC, le grand fourre-tout des « non classés », le charlatanisme et le statut officiel de psychothérapeute ou comment créer des charlatans officiels.
  • Les  différentes formations en sophrologie et comment elles tentent de s’ajuster à cette nouvelle répartition des enjeux.


2. Les nouvelles pathologies :
 

  • Le principe de plaisir/réalité et son « au-delà », la jouissance mortelle.
  • Une nouvelle demande,  on ne se plaint en général plus d’un symptôme précis mais d’un vide, un mal-être impossible à mettre en mots. Le passage à l’acte prévaut sur la mentalisation. Une alliance est-elle encore possible ? Comment faire évoluer la relation « marchande » vers une authentique demande ?
  • Face à des réactions inédites, et paradoxales, les outils classiques sont inadaptés, comment gérer l’irresponsabilité générale, maintenir un cadre ?


3.  La sophrologie et sa place dans le paysage actuel
 

  • Bref rappel sur les origines et les multiples tendances dont elle est la synthèse.
  • L’état des lieux : les écoles, les formations, l’offre, les annuaires de sophrologues.
  • Éthique et déontologie face à la tentation du rentable, la place du sophrologue et celle du psychothérapeute.
  • Quelles options, quelles formations complémentaires possibles? Comment définir son propre cadre interne et ses propres limites ? La nécessité d’une cohérence dans l‘approche personnelle et l’offre qui y correspond.


Et pour conclure quand même sur une note optimiste, voir comment la sophrologie peut incarner la réponse à la « guerre des psys » en tant que discipline pouvant de par la multiplicité de ses origines tout autant que de ses domaines d’application, s’adapter  tel un véhicule tout terrain aux différentes tendances conflictuelles, à condition que le sophrologue sache rester cohérent : tout ne se mélange pas n’importe comment pour faire une cuisine personnelle !
Au plaisir de nous retrouver nombreux à échanger sur ce sujet on ne peut plus d’actualité !

Sophrologie et méditation


Préambule à la méditation
La méditation arrive en force depuis quelques temps par voie de magasines, livres, cours, internet, TV, etc. Et comme toutes pratiques non conventionnelles, donne lieu à dérives dans l’exploitation de ce « nouveau » filon.
Nouveau ? Certainement non.
Cette pratique est une discipline millénaire qui vient d’Orient, ou elle a fait ses preuves depuis la nuit des temps. S’il arrive que nous employons le mot « Bouddha », entendons bien qu’il s’agit de sa signification première : « être éveillé » et non initiateur d’une quelconque doctrine ou religion. En ce sens, nous sommes tous des bouddhas en germe.
La méditation a perduré jusqu’à franchir les frontières du monde occidental il y a déjà quelques décennies. Cependant, ce n’est que depuis quelques années qu’elle entre en force dans notre paysage.

Nous n’aurons pas pour objet d’en faire l’historique mais balayer rapidement plusieurs « techniques » pour savoir comment harmoniser  sophrologie et méditation avec fluidité et un abord totalement laïque.
Comment pratiquer au quotidien pour apprendre à se libérer de ses émotions toxiques, son stress, burn out, manque de sommeil ou de concentration, mal être, douleurs… et autres désagréments bien encombrants dont nous ne savons comment nous en défaire, y compris certaines maladies liées directement ou indirectement à ces états de tension.
C’est en ce sens que la méditation est en accord total avec nos pratiques de sophrologue.

Lorsqu’un évènement indésirable se produit ou simplement lorsque notre imaginaire le produit, nous devenons tendus et noués intérieurement et moins disponible à l’autre. De même lorsque nous attendons un événement désiré qui n’arrive pas. Nous accumulons ainsi au fil du temps un amas de toxines qui non seulement nous met sous tension, mais nous le communiquons malgré nous à notre entourage.
Pour apprendre l’art de vivre en toute sérénité, il nous faut trouver la cause de ces souffrances et celle ci ne peut être cherchée qu’à l’intérieur de nous.
La respiration est un des outils pour explorer la vérité sur soi-même. Nous connaissons de notre corps ce que nous en voyons de l’extérieur, mais qu’en est-il de l’intérieur ?
La respiration va être l’intermédiaire entre ce qui nous est connu et inconnu de nous, elle peut être consciente ou non, volontaire ou non.
L’esprit vagabonde le plus souvent dans le passé ou le futur, il ne veut pas se fixer dans le moment présent, il veut échapper à cette réalité et reste par conséquent sauvage, malheureux, hors d’atteinte.
Le travail sur la respiration va nous aider à revenir à la conscience de l’instant présent.
Nous verrons ensemble dans quelles conditions nous pouvons pratiquer au mieux avec plaisir et sous quelle forme. De là, la progression se fera par une pratique régulière fusse-t-elle de quelques minutes seulement par jour pour débuter.

Nous verrons combien elle est proche de certains exercices que nous faisons déjà en tant que sophrologue et à quel profil de patient il est opportun de le suggérer. Quels sont les exercices et la fréquence que nous sommes à même de leur soumettre

Bien évidemment l‘après midi sera consacré à plusieurs temps de pratiques sous diverses formes.

Inscription aux Rencontres FFDS 8-9-10 avril 2016

 
Pour assister aux Rencontres, il faut être membre :
- simple adhérent (27 euros)
- ou membre titulaire (43 euros). Cette adhésion est réservée aux sophrologues qui souhaitent paraître dans l'annuaire internet de la FFDS
Pour adhérer, téléchargez ce document afin de remplir la fiche d'adhésion.

Pour les Rencontres, envoyer 40 euros d’arrhes (à l’ordre de la FFDS).
Ce chèque d’arrhes ne sera encaissé qu’en mars 2016.
Le solde (70 euros) sera réglé au moment des Rencontres
A envoyer à FFDS, Thierry Loussouarn, 22 Impasse Condorcet, 85000 La Roche sur Yon